Bon, les zeujolympiques sont termin�s. Au diable, lles nuits
pass�es avec Nelson Montfort (merci, merci, Nelson, pour le mal que tu te donnes). Voil�
le temps du bilan� Les dop�s d�abord, les choses
s�rieuses ensuite. Premier au tire-fesse, donc, Deception Point
de Dan Brown. Et c�est d�autant plus aga�ant que les Anges et
D�monss�accrochent toujours � la pente, 8�me, et que le Code
n�est pas encore en bas. 22�me. Allez, Dan, monte tout seul, on
te fera les urines au sommet. Christian Jacq, autre falsificateur
notoire, d�croche sans forcer le bronze en surfant sur l�ann�e
Mozart avec Le Grand Magicien. Belle �thique de la comp�t��

Dans ces conditions inqualifiables, les petits fran�ais, qui,
rappelons le, roulent � l�eau claire, n�ont pas � rougir : Jean-Paul
Dubois (Monsieur Tanner) finit deuxi�me, bravo, et les anciens,
Echenoz, Le-Cl�zio, Ben Jelloun, �ric-Emmanuel Scmidt et
Weyergans n�ont pas perdu la patate, tous dans les quinze
premiers. L�gion d'honneur. Mention sp�ciale � Fran�oise Dorin, ravissante
Bobsleigheuse qui propulse son Coeur � deux places en
sixi�me position, d�s la premi�re descente. �Feuhormidable�
dixit Nelson.
Quant aux �trangers, on les avait vu mieux class�s.
Jonathan Coe rate Le Cercle ferm�, 16�me en curling (d�sol�),
Murakami et Kafka sur le rivage font 18�mes, et Les Charmes
discrets de la vie conjugale (Douglas Kennedy ) se maintiennent
20�mes apr�s avoir caracol� en t�te. Jury s�v�re.

La grande surprise, en revanche, c�est le
retour foudroyant d�Herv� Villard. Ha bon ? Mais attendez, c��tait
pas fini ? Et bien, non. Il a rechauss�, et hop, L��me seule est
sortie de la for�t sans pr�venir. Quatri�me ! Au pied du podium.
Et Philippe Sollers ? Disparu, apparemment pris dans une
avalanche. Mouais, de toute fa�on c�est tout du chiqu�.
Allez, vin chaud pour tout le monde et vive le sport
quand m�me.

Source : Le Nouvel Observateur N� 2155