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Anglade le bandit !
Un mois apr�s la ressortie de Gaspard le bandit, biographie romanc�e
d�un c�l�bre brigand sous l�ancien r�gime qui valut � son auteur, Jacques Bens, le
Goncourt du r�cit historique en 1986, une adaptation t�l�visuelle sera diffus�e le 13
f�vrier prochain sur France 2. L�occasion de rencontrer son interpr�te, Jean Hugues
Anglade, qu�on n�avait encore jamais vu sur le petit �cran.
Quand vous avez eu le sc�nario entre les mains, vous saviez qu�il s�agissait d�une
adaptation ?
Jean-Hugues Anglade : Je l�ignorai au moment de la lecture du sc�nario mais
Beno�t Jacquot m�en a parl� tout de suite, m�apprenant en m�me temps l�existence r�elle
de Gaspard de Besse, le bandit au grand c�ur que je joue. Je n�ai h�las pas encore lu le
livre de Jacques Bens car le tournage du film s�est fait rapidement. Cette adaptation a
d�ailleurs demand� un certain travail au niveau des dialogues : tout en respectant la
langue fran�aise de l��poque (XVIII�me ) qu�avait restitu� Bens, il fallait essayer de rendre
le phras� plus simple, fluide.
A part le c�t� � Robin des Bois � fran�ais, qu�est-ce qui vous a d�cid� � tourner ce
t�l�film ?
J-H A : C�est, de fait, mon premier t�l�film et j�avais envie que ce soit une bonne
exp�rience. Le fait que Beno�t Jacquot en soit le r�alisateur �tait un gage de qualit� : il
vient du cin�ma, et si je n�avais jamais travaill� avec lui, j�admirais beaucoup son �uvre,
j'aimais son univers que je connaissais � travers ses films tels Sade ou plus
r�cemment, Tosca.
Par ailleurs, cela faisait dix ans, depuis La Reine Margot de Patrice Ch�reau o�
j�interpr�tais Charles IX, que je n�avais pas jou� de personnage d��poque et j�ai eu envie
de revenir au costume !
En 2000, vous avez jou� sous la direction d�Alexandre Jardin Le Prof ,
adaptation de son livre Le Petit Sauvage : il y a une vraie diff�rence � jouer sous la
direction d�un metteur en sc�ne �crivain ?
J-H A En fait un �crivain avec son roman, c�est comme un acteur qui �crit un
sc�nario : soit il d�cide de laisser quelqu�un d�autre se charger de le mettre en sc�ne, soit
au contraire il a envie de prolonger son propre travail � travers la r�alisation du film.
Alexandre Jardin appartient � la deuxi�me cat�gorie, il avait d�j� r�alis� un film � partir
d�un de ses livres (Fanfan, 1993, NDLR) et j�ai eu envie de l�accompagner revisiter
le sens de son livre au cin�ma, mettre des images sur ses mots. En revanche, pour 37�
2 le matin, qui est d�ailleurs pour moi une daptation tr�s r�ussie, Philippe Djian a
laiss� � Beineix se r�approprier son roman. Au moment du tournage, assez long, j�ai eu
cette fois le temps de lire le livre en m�me temps que je jouais le film et c��tait un vrai
bonheur. Je comprenais d�autant mieux la psychologie de mon personnage : � chaque fois
que j�avais une zone d�ombre dans mon r�le, je me r�f�rai au livre et trouvai toujours
quelques pages qui l��clairaient tout de suite.
Vous m�me, vous suivez l�actualit� litt�raire ?
J-H A : H�las, je manque de temps pour suivre cela de pr�s, voir les �missions
litt�raires, tra�ner dans les librairies� Toutefois, je tombe parfois sur une �mission du
c�ble o� un dr�le de monsieur avec une houppette sur la t�te comme Tintin fait des
chroniques�
G�rard Collard, le libraire ?
Oui, c�est �a ! Et bien, ce Monsieur m�a donn� deux grands bonheurs de lecture ces
derni�res ann�es : Portrait d�un jeune homme qui se noie de Charles Perry
(L�Olivier) et A l�Irandaise de Joseph O�Connor (Robert Laffont), le fr�re de la
chanteuse. Je profite de l�occasion pour le remercier !
Gaspard le Bandit, de Jacques Bens,
Editions Joelle Losfeld, 353 pages, 18 euros. Propos recueillis par Ma�a Gabily
Lire l'entretien avec Joelle Losfeld
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