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Ce livre est n� de la rencontre entre Evrard Sainte-Marie et la journaliste Anne Eveillard en juin 1999. C'est d�cid� ! Ma plume va m'aider � sortir de la marginalit�, � partager mes id�es et me faire conna�tre de ceux qui r�gnent sur la vie parisienne� Na�f ou pas, je veux croire qu'il est possible de bousculer les nouvelles �lites (...) depuis 1989, notre pays joue � cache-cache avec nos symboles et nos traditions en n�gligeant l'a�n� des Cap�tiens qui vient de perdre son p�re. Or j'aime � penser que Louis de Bourbon, car c'est bien de lui dont il s'agit, pourrait soumettre les r�gles d'une "d�mocratie royale" ! Et ce d'autant que ce Louis l�, � 25 ans, tranche avec l'image habituelle que l'on a de la monarchie et de ses repr�sentants ! Cultiv� et conscient de ses devoirs, il n'attend plus qu'un signe de nos gouvernants pour trouver sa place dans l'Histoire de la France� Certes, ma d�marche est quelque peu culott�e ! Je le reconnais. Il n'emp�che qu'elle va d�frayer la chronique et, en ce milieu du mois de septembre, je l'ignore encore� La seconde a incit� le premier � raconter son quotidien dans un journal intime et ensemble, pendant un an, ils se sont mis � relater leurs exp�riences anecdotiques entre amis, leurs d�couvertes et autres petites histoires pas banales et propres � la vie parisienne, trop�zienne ou encore bauloise� Un anar chic de choc ! Mais surtout N'allez pas croire pour autant que je sois un dandy de grand chemin� Mon histoire n'est pas si rose que �a ! Leur livre, L'anar-chic, est donc le r�cit des aventures de deux "cousins Saint-Germain" - l'une habite pr�s du Luxembourg, l'autre pr�s du mus�e d'Orsay�- l�ch�s, selon leurs propres mots, en toute libert� ! Le livre d'Evrard Sainte-Marie peut �tre command� et t�l�charg� en int�gralit� sur son site : www.sainte-marie.org. En voici un extrait tout � fait in�dit , d�livr� gracieusement par ses auteurs � Zone Litt�raire : 16 octobre : c'est le jour de l'anniversaire d'Anne, l'amie de Jean� Il est 21 heures et la plupart des convives ont d�j� appuy� sur ma sonnette bleue. On se bouscule dans mon salon avec vue sur les deux tours de Paris : Eiffel et Montparnasse. A cela s'ajoute les reflets de mes bougies rouges sur les miroirs, comme sur la baie vitr�e du balcon, et deux �l�ves du Conservatoire d'art dramatique qui s'exhibent sur l'estrade menant � la cuisine: on se croirait dans un d�cor de th��tre ! On sonne � nouveau� "Bonsoir. Qui est-ce ?" "Jean Tib�ri", me r�pond-il dans l'interphone. Bingo : mon amie ne m'a pas menti ! Le maire de Paris est devant la grille, en bas de chez moi. Dans moins d'une minute, il va se trouver projeter dans mon appartement o� se c�toient artistes, journalistes, attach�s parlementaires, financiers, pros du roller, supporters du roi et m�me le m�decin-chef de la prison de la Sant� ! Ajoutons � cela un charmant buffet - truff� de macarons en provenance de la rue de Seine�-, du rhum � volont�, une musique d'ambiance sign�e Yello et vous obtenez un cocktail des plus exotiques ! Sant� ! Le maire franchit le seuil de ma porte. Tr�s � l'aise, il salue les invit�s comme s'il les connaissait depuis toujours ! Puis -l'a-t-il fait expr�s ou pas?-, il se poste devant mon portrait de Louis de Bourbon et l'arbre g�n�alogique de la descendance d'Hugues Capet dans les dynasties europ�ennes! Il ne pouvait pas mieux se positionner ! Du coup, j'en profite pour lui sugg�rer de recevoir la future mascotte de la France -Louis XX, bien s�r !- � l'H�tel de Ville et de le faire savoir � tous les m�dias. Il sourit mais ne dit pas non! Tous les espoirs me sont permis, d'autant que l'ami proche du maire qui l'accompagne conna�t les "Templiers"� Samedi 10 juin : interrog� sur LCI par Daniela Lumbroso, Stephane Bern parle du r�le touchant du "monarchiste", Evrard Sainte-Croix, dans "Jet Set". L'animateur du "Fou du roi" m'a �videmment reconnu derri�re ce pr�te-nom, mais il n'en dira rien. Dommage� Quant � la campagne d'affichage du film, c'est une r�ussite. Tous les abri-bus de la capitales sont touch�s ! Chaque affiche repr�sente un des acteurs principaux : ils sont tous au rendez-vous, sauf Guillaume Gallienne. Tant mieux ! Tel un jeu des sept familles, les affiches opposent les jet-setteurs aux gentils banlieusards crasseux et grossiers. R�sultat : les premiers ont droit au sur-titre "c'est eux" ; les seconds � "c'est nous"� En r�sum� : Fabien Onteniente a b�ti sa campagne sur l'opposition entre une pseudo �lite clinquante et pas �duqu�e, et une bande de ringards dont il prend la d�fense et � laquelle il esp�re que son public va s'identifier : mais de qui se moque-t-on ? A quand une r�unification du tissus social mon cher Fabien ? Mercredi 14 juin : jour J pour la sortie de "Jet Set" sur les �crans. J'apprends dans "Le Film Fran�ais" que Fabien Onteniente vient de revendre les droits de son film � la soci�t� am�ricaine Miramax pour 10 millions de francs : no comment ! Pour ma part, j'ai convi� ce soir une dizaine de personnes � venir assister en direct chez moi � l'�mission "�a se discute" (...) Une semaine auparavant, � la sortie de l'enregistrement de l'�mission, j'avais d�j� l'impression d'avoir r�ussi mon examen de passage. Mais � voir � pr�sent la r�action de mes invit�s, j'en ai la confirmation : ils s'amusent, rient de bon c�ur et me f�licitent pour mon naturel et mon sang froid. D�s le lendemain, les appels t�l�phoniques et autres e-mails de f�licitations pour ma prestation t�l�vis�e de la veille abondent. Je n'en reviens pas ! Quant aux �ditorialistes, l'�mission de Jean-Luc Delarue les a �galement inspir�. Alain R�mond dans "T�l�rama" d�crit la tribune des invit�s de "�a se discute" en ces termes : "La Jet Set chez Delarue. Les voici donc assis au premier rang, les jet-setteurs et jet-setteuses. Une baronne (enfin, l'ex d'un baron) pleine aux as, qui jette-set entre Miami, Acapulco, Monaco et je ne sais plus o�. Deux chroniqueurs mondains (oui, c'est un m�tier) qui se font inviter par les jet-setteurs pour raconter apr�s dans les gazettes ce que fait la jet-set. L'un deux qui a �crit le sc�nario de Jet-Set, se fait insulter par un jet-setteur qui s'est reconnu dans un personnage du film (pas � son avantage, apparemment) �mais c'est de moi dont on parle ! ! ! -. Quant � l'autre, il nous raconte une soir�e vachement jet-set, au cours de laquelle il a vu le pape danser le tango avec une princesse d�guis�e en bonne s�ur (Le Monde nous avait cach� cette information). Ajoutons, pour faire le compte, deux jet-setteuses : l'une dans la mode, l'autre dans les relations publiques. Toutes les deux tr�s bronz�es�" Je d�cide de r�pondre imm�diatement � ce billet d'humeur. J'opte pour le mail, cela reste plus rapide et plus s�r que la lettre manuscrite. En deux temps, trois mouvements, j'adresse � Alain R�mond le message suivant : "Bravo pour votre �dito sur l'�mission de Jean-Luc Delarue � laquelle j'ai particip� en tant que t�moin et victime d'une imposture cin�matographique� comme vous avez pu le remarquer le d�bat sonnait creux. Normal : La Jet-set est devenue la Jet B�te et la Jet P�pette! A quand la Jet-Nette? E.S-M" Quant au monsieur "t�l�vision" de Lib�ration, il me qualifie de "vieux gar�on noble, vieille France et d�sargent�", ayant servi de mod�le � l'un des personnages du film "Jet-Set". "Il est l�, poursuit Philippe Lan�on, et s'indigne d'avoir �t� ridiculis� : "Mes amis m'appellent : ils m'ont reconnus. Je fais du roller, je parle tout le temps de Louis XX, comme le personnage : c'est moi !" Un reportage flatteur r�pare aussit�t la faute. Delarue: "Vous vous reconnaissez?" Lui: " �a' c'est bien moi." Il sourit, content. On remarque ses vieilles baskets �" Elles ont d�j� deux ans. Achet�es aux Puces, elles proviennent d'un vieux stock du mod�le baptis� " Revenge "� La suite sur www.sainte-marie.org |
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