Les larmes de Nietzsche
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Exemple : "il gobe son Pikachou gellulaire et attend le voyage ekstatique vertical et distordu des visions montrealo-psychokouakiennes terminales".
Par décence peut-être, cet ancien élève de Deleuze appelle sa première partie feelings, terme qui annonce d'une façon élégante le délire verbal avec lequel il faudra compter.
Sa deuxième partie est un peu plus ambitieuse : Philosophie. De Nietzche, Wagner, Spinoza, Lou Reed aux Sex Pistols, Pinhas manifeste une aptitude particulière pour le syncrétisme cyborg et pseudo-philosophique. Tout partait pourtant d'une bonne intuition : tenter de voir en quoi les visions nietzschéennes de la musique sont d'ores et déjà à l'oeuvre dans certains replis cachés des technologies en devenir. Mais c'est peut-être ce soucis de fidélité envers Nietzsche qui assassine ce projet, cette volonté, peut-être, d'être visionnaire à tout prix, quitte à ne plus rien voir.
Pourtant : quelques moments de fugitive lucidité, parmi cette cécité. Des moments d'insurrections qui s'essoufflent aussi vite. La persistance infecte de retrouver bobonne ce soir (ou son mec en marcel c'est tout pareil, tout ça elles et ils le valent bien...), les gniards qui hurlent, Pavot à la télé, BHL sur LCI, Julo dans Libé. Et Finkeltruc qui glousse d'aise à chaque émission de ne rien comprendre à la globalisation induite par le NET.com, pantin doctoral du plus hideux des hommes. Le Pikachou de service. Z'ont eu leur thèse (ou leur agreg) dans une pochette surprise sponsorisé par total ! Quelle chiasse !
Dantec a écrit la préface des Larmes de Nietzsche . Ils appartiennent à la même famille. Celle des métamutations, des cyborgs, de la musique électronique, et des mots qui ne veulent rien dire. Autour de ce livre, on retrouve aussi Norman Spinrad, et David Korn, des Schizotrope (deleuze.fr.st). Ceux qui aiment ces noms aimeront sûrement ce livre. Les autres laisseront derrière eux des larmes inconsolées à la mémoire d'un Nietzsche si mal traité.
Jessicouille Om
Les larmes de Nietzsche
Richard Pinhas
Ed. Flammarion
266 p / 16 €
ISBN: 2080678140
Par décence peut-être, cet ancien élève de Deleuze appelle sa première partie feelings, terme qui annonce d'une façon élégante le délire verbal avec lequel il faudra compter.
Sa deuxième partie est un peu plus ambitieuse : Philosophie. De Nietzche, Wagner, Spinoza, Lou Reed aux Sex Pistols, Pinhas manifeste une aptitude particulière pour le syncrétisme cyborg et pseudo-philosophique. Tout partait pourtant d'une bonne intuition : tenter de voir en quoi les visions nietzschéennes de la musique sont d'ores et déjà à l'oeuvre dans certains replis cachés des technologies en devenir. Mais c'est peut-être ce soucis de fidélité envers Nietzsche qui assassine ce projet, cette volonté, peut-être, d'être visionnaire à tout prix, quitte à ne plus rien voir.
Pourtant : quelques moments de fugitive lucidité, parmi cette cécité. Des moments d'insurrections qui s'essoufflent aussi vite. La persistance infecte de retrouver bobonne ce soir (ou son mec en marcel c'est tout pareil, tout ça elles et ils le valent bien...), les gniards qui hurlent, Pavot à la télé, BHL sur LCI, Julo dans Libé. Et Finkeltruc qui glousse d'aise à chaque émission de ne rien comprendre à la globalisation induite par le NET.com, pantin doctoral du plus hideux des hommes. Le Pikachou de service. Z'ont eu leur thèse (ou leur agreg) dans une pochette surprise sponsorisé par total ! Quelle chiasse !
Dantec a écrit la préface des Larmes de Nietzsche . Ils appartiennent à la même famille. Celle des métamutations, des cyborgs, de la musique électronique, et des mots qui ne veulent rien dire. Autour de ce livre, on retrouve aussi Norman Spinrad, et David Korn, des Schizotrope (deleuze.fr.st). Ceux qui aiment ces noms aimeront sûrement ce livre. Les autres laisseront derrière eux des larmes inconsolées à la mémoire d'un Nietzsche si mal traité.
Jessicouille Om
Les larmes de Nietzsche
Richard Pinhas
Ed. Flammarion
266 p / 16 €
ISBN: 2080678140
Last modified ondimanche, 28 août 2011 19:21
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