En compagnie des livres
- font size decrease font size increase font size
Créée en italien à la bibliothèque Palatine de Parme il y a 6 ans, "Une nuit à la bibliothèque" repose sur l’idée d’un théâtre
hors les murs, une transfiguration du lieu pour mieux visiter le
spectateur, le lecteur.
Il fait nuit. Les spectateurs sont introduits dans la salle de
lecture de la bibliothèque et s’installent aux tables, éclairées par
leurs lampes. Entre un homme d’une cinquantaine d’années,
qui vient s’installer à une table légèrement en surplomb, faisant
face aux spectateurs, à la façon d’un conférencier…
L’idée d’Une nuit à la bibliothèque est simple, selon son
auteur, Jean-Christophe Bailly : des livres que seule la lecture
habituellement réveille, s‘eveillent cette fois d’eux-même. Naît
alors un univers étrange où les livres expriment ce que les
hommes ont toujours eu peine à dire. Ce que l’on ne peut pas
dire, on l’écrit. Alors les reliés chantent, parlent, s’adonnant
même aux joies du badminton. Un florilège de mots émanant
des livres, une libération face à l’emprisonnement du verbe,
délaissé par les hommes. Il paraîtrait même que les livres se
lisent entre eux. Mais chut…
Car les livres restent la trace de l’homme. Et que deviendrait le
monde si les hommes disparaissaient ? Et les livres ? " Et
nous deviendrions alors les seuls témoins de leur passage, de
leur existence, de leurs émotions, de leurs erreurs ? Des
témoins témoignant devant un tribunal vide. Rien que le ciel et
nous dessous, immobilisés pour toujours."
Ma nuits chez les mots
Une nuit à la bibliothèque comme pour faire vivre les
livres. Installé à la place où dans le rôle du lecteur, le spectateur
investit la bibliothèque, investit le théâtre. Porté par la douce voix
d’Alegoria… Doublée d’une mise en espace qui prend dans le
lieu de dépôt du biblion, la mise en scène de Gilberte Tsaï est
au service des mots, et l’homme y incarne sa plus belle
création, le livre. Pour Gilberte Tsaï, l’exploitation de l’espace
occupe une place déterminante dans ses créations. Aussi,
trouve t-on des projets aussi bien à New York qu’en Russie, à
Bobigny qu’en Italie, et aujourd’hui à la direction du CDN de
Montreuil. Le spectacle révèle un étrange sentiment. La
soudaine envie de se munir d’une lampe électrique, et de se
rendre une nuit dans la bibliothèque la plus proche. Il se pourrait
bien que l’on assiste à un surprenant spectacle vivant.
Méfiez vous des livres, car eux aussi vivent et se déplacent.
D’ailleurs, il n’est pas impossible de les voir investir une
bibliothèque pas très loin de chez vous. Le spectacle a pour effet
de rebondir, de voyager, comme les livres, il n’échappera pas à
vos bibliothèques.
Une Nuit à la Bibliothèque, de Jean-Christophe Bailly
Mise en scène de Gilberte Tsaï
Charles Patin_O_Coohoon
Ed.
0 p / 0 €
ISBN:
hors les murs, une transfiguration du lieu pour mieux visiter le
spectateur, le lecteur.
Il fait nuit. Les spectateurs sont introduits dans la salle de
lecture de la bibliothèque et s’installent aux tables, éclairées par
leurs lampes. Entre un homme d’une cinquantaine d’années,
qui vient s’installer à une table légèrement en surplomb, faisant
face aux spectateurs, à la façon d’un conférencier…
L’idée d’Une nuit à la bibliothèque est simple, selon son
auteur, Jean-Christophe Bailly : des livres que seule la lecture
habituellement réveille, s‘eveillent cette fois d’eux-même. Naît
alors un univers étrange où les livres expriment ce que les
hommes ont toujours eu peine à dire. Ce que l’on ne peut pas
dire, on l’écrit. Alors les reliés chantent, parlent, s’adonnant
même aux joies du badminton. Un florilège de mots émanant
des livres, une libération face à l’emprisonnement du verbe,
délaissé par les hommes. Il paraîtrait même que les livres se
lisent entre eux. Mais chut…
Car les livres restent la trace de l’homme. Et que deviendrait le
monde si les hommes disparaissaient ? Et les livres ? " Et
nous deviendrions alors les seuls témoins de leur passage, de
leur existence, de leurs émotions, de leurs erreurs ? Des
témoins témoignant devant un tribunal vide. Rien que le ciel et
nous dessous, immobilisés pour toujours."
Ma nuits chez les mots
Une nuit à la bibliothèque comme pour faire vivre les
livres. Installé à la place où dans le rôle du lecteur, le spectateur
investit la bibliothèque, investit le théâtre. Porté par la douce voix
d’Alegoria… Doublée d’une mise en espace qui prend dans le
lieu de dépôt du biblion, la mise en scène de Gilberte Tsaï est
au service des mots, et l’homme y incarne sa plus belle
création, le livre. Pour Gilberte Tsaï, l’exploitation de l’espace
occupe une place déterminante dans ses créations. Aussi,
trouve t-on des projets aussi bien à New York qu’en Russie, à
Bobigny qu’en Italie, et aujourd’hui à la direction du CDN de
Montreuil. Le spectacle révèle un étrange sentiment. La
soudaine envie de se munir d’une lampe électrique, et de se
rendre une nuit dans la bibliothèque la plus proche. Il se pourrait
bien que l’on assiste à un surprenant spectacle vivant.
Méfiez vous des livres, car eux aussi vivent et se déplacent.
D’ailleurs, il n’est pas impossible de les voir investir une
bibliothèque pas très loin de chez vous. Le spectacle a pour effet
de rebondir, de voyager, comme les livres, il n’échappera pas à
vos bibliothèques.
Une Nuit à la Bibliothèque, de Jean-Christophe Bailly
Mise en scène de Gilberte Tsaï
Charles Patin_O_Coohoon
Ed.
0 p / 0 €
ISBN:
Last modified onmercredi, 01 juillet 2009 00:06
Read 3832 times