Entretien avec Julianna Baggott
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Julianna, d'où venez-vous ?
J’ai vendu des histoires et un jour un agent m’a téléphoné et m’a demandé si je travaillais sur un roman. Je lui ai dit non parce que je n’avais jamais voulu écrire un roman. Mais c’était dur de trouver publication pour des recueils d’histoires. Alors j’ai eu envie d’essayer autre chose. Après l’inspiration est venu très vite. J’ai promis à mon agent cinquante pages un mois après. Il a aimé et l’aventure était partie. Maintenant, c’est difficile pour moi d’écrire autre chose qu’un roman.
Roman / Poème ?
La poésie c’est une drogue. Ca va très vite. En trois heures, je peux écrire un poème et après c’est fini. Le roman, c’est un processus long. Trois mois ou quatre. Tu t’enfermes dans un monde, c’est bien. Je reste aussi avec mes enfants. Je suis mère et je navigue entre les deux vies.
Comme elle respire vs Girl Talk ?
Je n’ai pas choisi Comme elle respire, le titre français, mais je le préfère presque. Les gens comprennent mieux la blague du mensonge. C’est un beau titre. Le titre en américain est plus commercial. On pense qu’il s’agit d’une analyse psychologique d’une fille et même la couverture est différente.
You speak a fluent english : la traduction s'est faite avec ou sans vous ?
Nous avons travaillé ensemble avec Aline par mail principalement. Quant aux autres traductions, il n’y a guère que les Allemands qui m’aient posé des questions. Je pense que la version française est donc la plus aboutie.
Is this your story ?
Non, ce n’est pas autobiographique. Pas exactement. Mais en même temps, il est évident que j’utilise les détails de ma vie partout. Mon grand-père a perdu ses jambes en France pendant la seconde guerre mondiale donc j’ai été élevée avec ce handicap et je parle d’un personnage de ce style dans le roman. En même temps, les relations sont vraies. L’esprit de la relation entre Lissy et sa mère c’est exactement l’esprit de la relation entre moi et ma mère. Ca c’est essentiel.
Are men des salauds ?
Je pense que les femmes ne sont pas mieux traitées que les hommes dans mon livre! J’adore mes personnages. J’adore Church, l’un des petits amis de Lissy. Au départ, je ne voulais pas lui donner un grand rôle mais en écrivant, j’ai eu envie de lui donner plus de place. Il est formidable. Evidemment, il n’est pas un grand mari mais il est passionné, il a un grand esprit et ça c’est séduisant. Je tombe amoureuse de chacun de mes personnages. Le père, il est sympathique. Tout le monde a des faiblesses mais je pense que les hommes n’y échappent pas, c’est tout.
Est-ce que vous pensez que les hommes peuvent lire ce roman avec plaisir ?
Oui je pense, à commencer par l’exemple de mon éditeur français. Mon agent qui m’a trouvée à New-York adore cette histoire. Elle a été vendue dans 6 pays à travers le monde alors j’ose croire qu’elle touchera aussi un public masculin !
Une suite ?
Non un autre roman avec des personnages différents dans lequel j’exploiterais peut-être les thèmes de Comme elle respire. Il va sortir très bientôt. C’est sur le mythe de la famille américaine. Il devrait se dérouler dans les années 70. C’est la vie d’une mère, une Miss New Jersey et de son fils. C’est un entremêlement de deux voix. L’histoire est plus sombre que Comme elle respire. Tu sais, les personnages sont des gens vrais pour moi. Je pense souvent à Lissy en me demandant ce qu’elle devient. J’aimerais pouvoir organiser une fête avec tous mes personnages ! Le troisième roman sera inspiré de la vie de ma grand-mère qui a été élevée dans une maison de prostitution dans les années 20.
Céline Mas
Comme elle respire
Julianna Baggott
Ed. Flammarion
0 p / 19 €
ISBN: 2080679643
J’ai vendu des histoires et un jour un agent m’a téléphoné et m’a demandé si je travaillais sur un roman. Je lui ai dit non parce que je n’avais jamais voulu écrire un roman. Mais c’était dur de trouver publication pour des recueils d’histoires. Alors j’ai eu envie d’essayer autre chose. Après l’inspiration est venu très vite. J’ai promis à mon agent cinquante pages un mois après. Il a aimé et l’aventure était partie. Maintenant, c’est difficile pour moi d’écrire autre chose qu’un roman.
Roman / Poème ?
La poésie c’est une drogue. Ca va très vite. En trois heures, je peux écrire un poème et après c’est fini. Le roman, c’est un processus long. Trois mois ou quatre. Tu t’enfermes dans un monde, c’est bien. Je reste aussi avec mes enfants. Je suis mère et je navigue entre les deux vies.
Comme elle respire vs Girl Talk ?
Je n’ai pas choisi Comme elle respire, le titre français, mais je le préfère presque. Les gens comprennent mieux la blague du mensonge. C’est un beau titre. Le titre en américain est plus commercial. On pense qu’il s’agit d’une analyse psychologique d’une fille et même la couverture est différente.
You speak a fluent english : la traduction s'est faite avec ou sans vous ?
Nous avons travaillé ensemble avec Aline par mail principalement. Quant aux autres traductions, il n’y a guère que les Allemands qui m’aient posé des questions. Je pense que la version française est donc la plus aboutie.
Is this your story ?
Non, ce n’est pas autobiographique. Pas exactement. Mais en même temps, il est évident que j’utilise les détails de ma vie partout. Mon grand-père a perdu ses jambes en France pendant la seconde guerre mondiale donc j’ai été élevée avec ce handicap et je parle d’un personnage de ce style dans le roman. En même temps, les relations sont vraies. L’esprit de la relation entre Lissy et sa mère c’est exactement l’esprit de la relation entre moi et ma mère. Ca c’est essentiel.
Are men des salauds ?
Je pense que les femmes ne sont pas mieux traitées que les hommes dans mon livre! J’adore mes personnages. J’adore Church, l’un des petits amis de Lissy. Au départ, je ne voulais pas lui donner un grand rôle mais en écrivant, j’ai eu envie de lui donner plus de place. Il est formidable. Evidemment, il n’est pas un grand mari mais il est passionné, il a un grand esprit et ça c’est séduisant. Je tombe amoureuse de chacun de mes personnages. Le père, il est sympathique. Tout le monde a des faiblesses mais je pense que les hommes n’y échappent pas, c’est tout.
Est-ce que vous pensez que les hommes peuvent lire ce roman avec plaisir ?
Oui je pense, à commencer par l’exemple de mon éditeur français. Mon agent qui m’a trouvée à New-York adore cette histoire. Elle a été vendue dans 6 pays à travers le monde alors j’ose croire qu’elle touchera aussi un public masculin !
Une suite ?
Non un autre roman avec des personnages différents dans lequel j’exploiterais peut-être les thèmes de Comme elle respire. Il va sortir très bientôt. C’est sur le mythe de la famille américaine. Il devrait se dérouler dans les années 70. C’est la vie d’une mère, une Miss New Jersey et de son fils. C’est un entremêlement de deux voix. L’histoire est plus sombre que Comme elle respire. Tu sais, les personnages sont des gens vrais pour moi. Je pense souvent à Lissy en me demandant ce qu’elle devient. J’aimerais pouvoir organiser une fête avec tous mes personnages ! Le troisième roman sera inspiré de la vie de ma grand-mère qui a été élevée dans une maison de prostitution dans les années 20.
Céline Mas
Comme elle respire
Julianna Baggott
Ed. Flammarion
0 p / 19 €
ISBN: 2080679643
Last modified onvendredi, 01 mai 2009 22:55
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