Salon du livre

La page du Salon du livre 2006 s’est refermé le mercredi 22 mars. Une énième
édition où la nouveauté a dû mal à s’imposer. Mais au fait, la littérature se fait-elle dans
les Salons ?


Suivant la tradition qui met chaque année à l'honneur les lettres étrangères, le Salon du
Livre de Paris choisit pour ce cru 2006 d’en mettre une … La littérature francophone,
nouvellement étrangère, donc, inédite ? Certainement pas. Ce qui s’annonçait comme une
touche d’exotisme à la porte de Versailles, a priori, n’en est pas une…
Même si cette année, plus qu’à l’accoutumée, la chose a été vue en grand. Au menu de
cette réunion de littératureux, plus de 1.200 éditeurs, 2.000 écrivains, 300 débats et
tables rondes. Ainsi sont-ce plus de 160 000 visiteurs qui ont l’occasion de rencontrer les
acteurs de l’édition. Avec ce côté cruel auquel on assiste chaque année : une file d’attente
pour une dédicace d’une star du livre contre la solititude à quelques mètres d’auteurs en
quête de fans. " De toute façon c’est la même chose tous les ans " diront certains.

Salon de l’agriculture

Une couverture en force des médias. Une présence des politiciens, on y croise Lionel
Jospin, Jacques Toubon, RDV. Un air du salon de l’agriculture où il est bon de s’afficher
avec les ôteurs.
Preuve tout de même d’un nouveau souffle, l’élargissement. Si certains stands, à l’instar
de Flammarion ou Gallimard s’étalent au fur et à mesure des éditions,
que dire de la conséquente présence de France Télévision. Un plateau qui place les autres
stands au rang des chambres de bonnes. France 2 factorielle 4, puisque la 2, la 3,
la 4 sont largement installées. Les présentateurs-journalistes-animateurs en profite donc
pour dédicacer leurs ouvrages comme Christophe Hondelatte et ses deux tomes de
Faites entrer l’accusé.
Autre trublion qui prend ses aises à mesure que les années passent, Google. Le
moteur de recherche américain tente une nouvelle opération séduction. Devant l’hostilité
des éditeurs, la partie édition, baptisé hier Google Print a fait peau neuve depuis
quelques mois pour s’appeler désormais Google Book Search. Le principe, tester
un service de recherche d’ouvrages sur Internet. Il comprend aussi un programme de
numérisation d’ouvrages, mené en collaboration avec des bibliothèques. Mais pour l’heure
aucune n’a accepter d’indexer son fond.
Enfin: le salon du livre offre malgré tout quelques moments inoubliables. Lors de la
journée du mardi 21 mars, pour ceux qui auraient manqué les précédentes, l’occasion
était de revoir Bernard-Henri Levy se faire entarter. Le Salon du livre, c’est aussi pour ça
qu’on l’aime.

Charles Patin_O_Coohoon



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Last modified onmardi, 30 juin 2009 23:48 Read 2062 times