Je reprend pour les deux du fond
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646 romans et beaucoup moins de chef d’œuvres, la rentrée littéraire 2012 n’a décidément pas dérogé à la règle. Zone littéraire vous guide dans cette jungle et coopte quelques uns de ses chouchous.
La saison des prix va s’ouvrir et apporte avec elle son lot de consécrations, de révélations... et de déceptions. Dans la salle de classe de la scène littéraire, la rentrée 2012 est une promotion tout à fait à la hauteur. On y a retrouvé les bons élèves, comme Florian Zeller (La jouissance, Éd. Gallimard) et Oliver Adam dont Les lisières fleure déjà les félicitations du jury Goncourt... Mais aussi les assidu(e)s, au premier rang desquels Amélie Nothomb, qui livre son devoir sur table annuel intitulé Barbe bleue, une relecture du conte éponyme. Mais une classe ne serait rien sans ses enfants prodiges : Laurent Binet, avec son roman / essai sur François Hollande Rien ne se passe comme prévu (Éd. Grasset) pourrait bien jouer ce rôle, à moins qu’Aurélien Bellanger, qui revisite la vie de Xavier Niel, patron de Free, dans son très ambiteux et très houellebcquien La théorie de l’information (Éd. Gallimard), ne lui ravisse le premier accessit. Côté redoublants, les places ne manquent pas : Patrick Deville et son docte Peste et choléra (Éd. Seuil) a déjà conquis le cœur des parents d’élèves, reste à se mettre dans la poche le grand public. Plus sulfureuse, Christine Angot revient d’Une semaine de vacances (Éd. Flammarion) avec l’ambition de marquer les esprits. Quant à Stéphane Zagdanski, il ne visera certainement pas le prix de camaraderie avec Chaos Brûlant (Éd. Seuil), un roman librement inspiré de l'affaire DSK. La salle de permanence risque décidément l’engorgement. ❙
