13 Nov 2010 |
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Ainsi soient-ils. Les jurys des prix littéraires 2010 se sont (presque tous) prononcés et les lauréats de l'année ainsi adoubés. Quelles que soient les hésitations et tatônnements observés, le Goncourt est finalement revenu à Houellebecq, déjà soutenu par une presse unanime depuis la parution de La carte et le territoire en septembre dernier. Disparues les critiques de Tahar Ben Jelloun et les réserves de certains à conforter un pronostic depuis longtemps annoncé, l'exilé cynique primé pourrait même - coïncidence?- se rapatrier en France. Au delà de la reconnaissance même de cet écrivain, ce verdict permet de rompre avec l'hégémonie du triumvirat Galligrasseuil. A croire que le Goncourt a cette année donné la tendance: les quatre finalistes auront été récompensés. Outre le ci-dessus nommé, Maïlys de Kerangal avait déjà obtenu le prix Medicis pour Naissance d'un pont (Verticales), Virginie Despentes a le même jour obtenu le prix Renaudot pour Apocalypse bébé (Grasset) et Mathias Enard, pas le moins bien lôti, a été distingué par le Goncourt des lycéens. Une confirmation du talent de ce dernier qui, pour l'ambitieux Zone, son précédent roman, avait reçu le prix Décembre et le prix du livre Inter. Prix Décembre qui a cette année été attribué à Frédéric Schiffter pour Philosophie sentimentale paru chez Flammarion. Quant au prix France Télévision, il a récompensé Jérôme Ferrrari pour son dernier roman Où j'ai laissé mon âme (Actes Sud).
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