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On �crase bien les chiens
| | Les chiens �cras�s Ludovic Roubaudi Le Dil�ttante
| Prix éditeur 16.00 euros
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Apr�s une plong�e dans le monde merveilleux des pompiers avec le 18, Ludovic Roubaudi nous entra�ne cette fois dans les pages du journal, rubrique fait divers. Attention, un chien peut en cacher un autre...
D'abord la couverture. Un dessin tout droit sorti du Nouveau d�tective, made in Di Marco, un dessinateur de presse� sp�cialiste du fait div. La couleur est annonc�e. Une illustration pour un texte qui rappelle les grandes heures du D�tective. A l'int�rieur, ce sont les p�r�grinations d'un journaliste, d�p�ch� dans le nord pour suivre une banale affaire. On notera que ces dr�les de drames se d�roulent toujours dans les endroits les moins excitants de l'hexagone. Un journaliste, donc et son photographe. Grand et Casa. L'un scrute et �crit, l'autre cadre et photographie. Tout deux travaillent au journal Radar et sont �videmment abonn�s aux h�tels miteux, et pour cause, puisqu'ils sont aux faits div.
A la veille des f�tes de fin d'ann�e, ils se retrouvent � Arras o� un responsable de sup�rette a affam� des SDF en cadenassant ses poubelles. Dans ce magnifique tableau color� s'invite une jeune femme, Mademoiselle, qui va troubler Grand, et par l� m�me, le jeu. Le fait divers qui devait se terminer doit se prolonger. Ainsi, pour s�duire la belle, l�amoureux transi va faire monter l'affaire, en triturant les informations pour grapiller quelques feuillets et donc quelques jours de plus. Il fait entrer en sc�ne de nouveaux protagonistes. L'art du roman. Des chiens affam�s, compagnons invent�s des SDF d�laiss�s attendriront les bonnes �mes � l'approche de No�l etc�
Chiens de h�ros
Dans la voiture on s'est encore disput�s avec Casa � cause des chiens sur la banquette arri�re. Il ne supportait pas leur souffle dans son cou et leurs filets de bave sur le tissu de ses si�ges. J'avais beau lui expliquer qu'on ne pouvait quand m�me pas les rendre avant d'avoir nos photos avec eux et les SDF devant le supermarch�, il ne d�col�rait pas.
Le probl�me est que cette affaire banale flirtant avec le sordide prend peu � peu des proportions d�sastreuses et d�passe all�grement le journaliste, enferr� dans ses mensonges de plus en plus grotesques. En effet, la meute carnassi�re des journalistes habituels rapplique avec perte et fracas, en qu�te du scoop qui viendra couronner une carri�re. Les �v�nements s�emballent, s�encha�nent et le drame n�est pas loin. La supercherie serait-elle sur le point d��tre d�couverte ? A force d'�craser les canid�s, il faut bien les ramasser � un moment ou � un autre, sinon �a se termine fa�on Chien de paille. Charles Patin O'Coohoon
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