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Histoire d'en rire
| | Histoires d'en pleurer V�ronique Fiszman Flammarion
| Prix éditeur 14.48 euros
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Fran�oise : une fille un peu ...
Tout semble indiquer que V�ronique Fiszman se lance dans l'autobiographie.
Pour l'histoire, on sera bref : la narratrice est embarqu�e dans une aventure passionnante : son amie H�l�ne se serait suicid�e. Pas l'accident en mer officiel, un vrai suicide ; c'est en tout cas ce que sugg�re l'�trange lettre retrouv�e par hasard. Suspennnse !
On nous raconte les pistes suivies par Fran�oise au cours de son enqu�te. T�moignages � la cl�. Efforts monstrueusement surhumains de d�duction. Dates comprises. Mais une double voix s'intercale dans le r�cit : � qui peut-elle bien appartenir ? Fran�oise jeune ? Il s'agit d'une �tudiante qui doit s'affranchir de ses parents et des conditions mat�rielles pour aimer un homme de vingt-trois ans son a�n�... Bon, allez, on finit par comprendre la strat�gie des histoires parall�les.
C'est ce que voulait le titre sans doute : deux histoires en une, toutes tristes � mourir. La premi�re est celle d'une femme hyper narcissique qui se donne l'impression d'�tre utile en s'int�ressant � autrui, en l'occurrence � une morte qu'elle pr�tend vivante - facile, m�me si c'est vrai. La deuxi�me, celle d'un �tre � qui la vie prend beaucoup, mais d'un nombrilisme affligeant de banalit�. Je, je et encore je : all� V�ronique ?
Une premi�re �bauche � l'�criture trop lin�aire pour �tre surprenante, et o� la familiarit� utilis�e � petites douches r�guli�res est probablement loin d'obtenir l'effet bourgeois d�cal� - revendiqu� ! - escompt�. Une technique d�j� trop utilis�e. Les r�flexions conduites sont celles d'une adolescente persuad�e de grandir parce qu'elle utilise des mots aux sonorit�s irr�guli�res qu'elle a entendus une fois par hasard.
Une psychologisation remarquable, des r�flexions hallucinantes "sur la soci�t�" : pas de doute, l'auteur participe au renouvellement des esprits fran�ais. Le mieux est peut-�tre de lire un extrait. Histoire d'en rire.
La religion dans notre soci�t� n'a plus sa place, mais on est marqu� au fer rouge, et ces marques se transmettent de g�n�ration en g�n�ration. Et si l'infid�lit� est toujours mieux admise pour les hommes que pour les femmes, c'est qu'on a rarement dout� d'une maternit�, et puis surtout, que les lois ont �t� faites par les hommes.
Pourquoi le lire ? Aucune id�e.
Ah si : une bonne orchestration des deux r�cits parall�les.
Louise de Visscher
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