La m�canique du coeur Mathias Malzieu Flammarion

Prix éditeur 17.00 euros

D�cembre dernier voyait appara�tre un � autre conte de Noel �, moins Desplechian et plus burtonbien. Mathias Malzieu -dit le dieu du vin- signait ainsi son deuxi�me roman, La m�canique du c�ur. Un jolie conte.

1874, alors que Winston Churchill pousse son premier cri dans le palais de Blenheim � Woodstock, Jack nait sous la blanche d�Arthur�s seat � Edimbourg, � le jour le plus froid du monde �. R�sultat son c�ur g�le. Une femme mi chamane mi sage va lui greffer une horloge en guise de moteur qui r�glera m�caniquement son corps et cela � la pas si simple condition de ne pas se mettre en col�re et encore moins de tomber amoureux. Sinon, les aiguilles imploseront et la m�canique du c�ur sera bris�e. Evidemment quelques rencontres vont passablement �nerver le petit Jack et menacer inexorablement son c�ur de faire boum
Car il �tait bien question d�histoire de c�ur o� la passion destructrice prend ici tout son sens�m�me chez les enfants.

Dans son premier roman Maintenant qu�il fait tout le temps nuit sur toi, Malzieu faisait d�j� �tat du voyage initiatique de son h�ros dans l�imaginaire face � la r�alit� sans piti�e des adultes. Cette logique m�canique suit cette fois George M�li�s, Jack L��ventreur� tous ont rendez vous dans ce trip trans-europ�en, depuis l�Ecosse jusqu�au spaghetti western Andalouse.

Plus qu�une sortie conjointe du livre et de sa bande originale, c�est avant tout une histoire � double r�sonance : orale, donc populaire et �crite, donc litt�raire dans son expression la plus simple, le conte. Imagerie loufoque, atmosph�re sombre et all�gorie caverneuse, l�univers est semblable � Burton l��crivain et son magnifique recueil The Melancholy Death Of Oyster Boy & Other Stories, exclusivement consacr� � des histoires d'enfants "anormaux" avec Robot Boy, Stain Boy, Mummy Boy. Et l�histoire ne s�arr�te pas l� puisque l�adaptation est d�j� acquise par Europa Corp. et Luc Besson� un conte, sa bande originale, un film d�animation, Burton n�est d�cid�ment jamais tr�s loin.


CPOC