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Soeurs
| | Soeurs Cristina Comencini J'ai Lu
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Un petit roman sans grande pr�tention, utile lorsque vous attendez le bus, � sortir de votre sac lorsque le m�tro tarde un peu. Loin du chef-d'oeuvre, plus proche du sc�nar de t�l�film, tout en images, et pour cause : Soeurs est, apr�s Les pages arrach�es et Passion de famille, le troisi�me roman de Cristina Comencini, fille du cin�aste du m�me nom. Personne ne contestera que cette histoire de frangines de la haute bourgeoisie des ann�es 50' t�moigne d'un esprit plus audiovisuel que litt�raire.
Maria est m�re au foyer, �tudiante, conventionnelle, stable. Chez elle, la passion de l'engagement politique et intellectuel a c�d� le pas � la Raison, � la n�cessit� toute f�minine de construire et d'enraciner, pass� un certain �ge.
Isabella est quant � elle le canard de la famille, qui court les rues, le monde et les amants, en qu�te d'absolu et de diversit�, dans le refus des compromis et de la lin�arit�.
Au-del� de leurs diff�rences de conceptions, de modes de vie et de pens�es, rien ne les s�pare et ce qui semble les opposer finit toujours par recr�er le pont au dessus des fleuves, tumultueux pour l'une et tranquille pour l'autre, dont elles sont � l'image.
Rien d'�tonnant dans cette fresque romanesques, aux quelques vagues relents historiques, qui exalte pour mieux les d�truire ensuite les valeurs v�hicul�es dans les milieux ais�s italiens pendant l'apr�s-guerre. Pas de figure qui nous impressionne, pas d'univers autre que celui, pour le moins impersonnel, du militantisme communiste, et cette chaleur fusionnelle (qui frise parfois le clich�, entre allers et retours de l'une, d�parts, retrouvailles, pleurs) qui �mane du rapport fraternel.
Aucune raison particuli�re de le lire, on pr�f�re pr�venir le lecteur qu'il traversera paisiblement ce texte, sans en garder autre chose que la satisfaction d'avoir �court� le temps pass� dans les transports en commun.
Nicolas L Tretiakow
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