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Sous tout rapport...
| | Un prof bien sous tout rapport Eric B�nier-B�rckel Petrelle
| Prix éditeur 19.06 euros
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Le concept aurait pu pr�senter un certain int�r�t, mais cet �talement sur 432 pages est � proprement parler gerbant � et encore le terme proprement me semble bien inad�quat.
Et encore le terme gerbant me semble bien modeste.
L�auteur est manifestement un fan de Bret Easton Ellis. Jusque-l� rien de bien surprenant, d�autres font partie du club. Il d�cide donc de pondre un French Psycho. En � plus radical, plus minimaliste � style Philippe Glass dans les ann�es 70. Il � cherche � montrer que l�homme est pris dans une s�rie ind�finie de m�caniques, de plans d�immanence pr�conditionn�s qui, � force de r�p�tition et d�habitude, finissent par rendre son monde et le rapport qu�il entretient avec lui inconsistants �.
Le path�tique h�ros est un prof agr�g� de philo qui ne pense qu�aux � trous-�-bites �, � la branle, � la merde, au vomi et au sang dans lesquels il se vautre, aux tortures - que je ne relaterai pas ici - inflig�es aux pauvres p�tasses qui tombent sous son charme � la Pat Bateman. Joint, baise, merde, sang, foutre, tripes � l�air, joint, scies, cervelle gri�e. Je t�arrache salope, je t�encule, je te baise salope, je te chie dessus, bouffe, et je te baise encore esp�ce de petite salope. Et si �a vous int�resse, puisqu�on en est aux d�tails : il a une pr�dilection pour la sodomie des troncs, si possible encore vivants, mais bon on peut toujours aller les d�terrer au fond du jardin ou les sortir du cong�lo.
Et �a continue, pas un moment de r�pit. D�absolument d�geu �a en devient lassant. Ah si, une petite surprise : au milieu des carnages, un r�ve. Le serial-killer qui se fait arracher les couilles par ses victimes. Page 403.
Remaker Ellis, pourquoi pas. Mais ici, tout est insupportable. Certains admireront le courage de l'auteur, sa cadence infernale qui tend � mettre en exergue le voyeurisme d�cadent. Le d�sespoir du vide et de l'absence de r�flexion, caract�ristiques des aujourd'hui sans morale. Et sans piti�.
Mais ce qui se voulait satyre de fin de si�cle devient une poubelle sanguinolente. Et encore, le terme poubelle me semble bien inad�quat. O.M.
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