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Replay
| | Replay Arnaud Viviant Purple �ditions
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Parce que l�ouvrage attendu d�Arnaud Viviant il y a six mois �tait Ego Surf, Journal de l�an 2000 (un livre sur l�ann�e en question, au jour le jour ou presque, v�ritable condens� d��v�nements politiques, �conomiques, litt�raires et culturels analys�s par le critique), ce recueil de chroniques, publi� chez Purple books, est pass� au rang de subalterne. Il n�a pourtant rien � envier � son plus m�diatis� de grand-fr�re.
L�ensemble regroupe les meilleurs moments de plusieurs ann�es d��criture d�Arnaud Viviant ; vous savez, des Inrocks. Et puis vous avez d� entendre parler de lui, si vous �coutez parfois la radio (critique pour Le masque et la plume), s�il vous est arriv� de lire Lib�, Technikart (des apparitions plus occasionnelles) ou encore � propos du jury du prix de Flore dont il est membre. Litt�rairement, met en avant Eric Laurrent de chez Minuit, tout en �pinglant Nicolas Rey, Yann Moix et Christophe Ono-dit-biot dans ses pages livres, et en �gratignant au passage quiconque lui semble le m�riter. Plut�t libre penseur, et proclamant bruyamment la force de ses opinions ind�pendantes.
Mais parlons litt�rature, et de la production d�Arnaud Viviant en la mati�re. Ici, on trouve un mix de ses chroniques t�l� et de ses billets d�opinion, un best of de portraits et d�articles orient�s musique. Id�al pour d�crouvrir l�horizon et les prises de position du r�dacteur : un compos� dynamique, qui compulse quelques unes de ses productions les plus originales.
Toujours avec cet humour sarcastique, que lui reconnaissent volontiers ses d�tracteurs et m�me ses ennemis, et qui font voler ses phrases les plus respectueuses en �clats de rire, parfois sardoniques, parfois d�une tendresse surprenante. Toujours avec les r�f�rences litt�raires dont ce monsieur est friand, et avec cette capacit� � synth�tiser ses observations dans un d�calage qui ne perd jamais en coh�rence. On ne se pose pas la question, on lit, on savoure le rythme et le sens de la formule. Tapageur, parfois ; mais sans se d�partir de ce fil conducteur indispensable � la progression rigoureuse de ses explications.
Parmi nos pr�f�r�s : les portraits de Christine Angot et de Fr�d�ric Dard, quelques piques m�morables sur les jeux du PAF qui font le bonheur de la moiti� de la population hexagonale, une incartade sur R�gis Debray et cet hymne en deux temps � Guy Debord. Une note sur l�affaire Lewinsky (Ceci n�est pas une pipe), sur le sieur Kouchner, et une sur Tim Burton (Le chant des enfants morts). Un livre � manier sans pr�caution, � ouvrir et � r�ouvrir pour l�amateur de bon mots ; � consulter comme un bon mod�le de construction de la critique / chronique journalistique. Enfin le lexique de fin permettra aux c�l�brit�s de constater leur pr�sence dans l�ouvrage, et de prendre les dispositions qui s�imposent. M. O.
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