|
|
L'ultime ma�tresse
 | | L'ultime ma�tresse David Zimmermann Le cherche midi �diteur
     | Prix éditeur 13.57 euros
|
A lire : si vous vous dites souvent que � l�amour, c��tait mieux avant �... Ou si, plus simplement, vous aimez l'autofiction pas trop exigeante et regardante sur l'int�r�t de se mettre en sc�ne.
Daniel Zimmermann est un vieil homme. Pire, c�est un vieil �crivain. Alors forc�ment, pour le malheur d�innocents lecteurs comme moi, ce genre de constat le pousse � se souvenir de ses anciennes am�rs. Snif. Et � nous les faire partager. Re-snif.
De la premi�re ma�tresse (d��cole ! Mais quel petit gar�on n�est pas tomb� amoureux de son institutrice ?) � l�ultime �ponyme, les � tant-aim�es � se suivent et se ressemblent plus ou moins, comme Zimmermann passe des bancs d��colier - studieux - au bureau de retrait� - h�las toujours aussi studieux, car enfin mes chers, il faut bien vivre�
Parmi ces femmes, � la blonde aux yeux myosotis �, l�innocente cousine de province, une douce balafr�e et bien s�r, la Marie-couche-toi-l�. Chacune de ces muses, de tout �ge et de toute condition, sont plac�es � rang �gal par un auteur reconnaissant de ce que toutes l�ont un peu aid�... � devenir �crivain. Louable intention donc.
Or, si les premi�res pages sont effectivement �mouvantes, aur�ol�es du charme de l�enfance, de ses premiers �mois, ces charmants r�cits finissent par devenir lassants, leur encha�nement sans grande variation du proc�d� donnant cette impression d�un d�plaisant tableau de chasse. Alors, comme il n�y a pas vraiment de tension dramatique et qu�en plus on a saisi le but de l�auteur (voir plus haut), on finit par s�ennuyer. Fermement. Et on le regrette. Sinc�rement.
Ceci �tant dit, soyons justes, tout n�est pas � jeter dans ces r�miniscences lacrymales d�un auteur-s�ducteur.
En effet, on ne pourra pas dire que Zimmermann ne conna�t pas son m�tier : il �crit bien, de fa�on efficace � d�faut d��tre originale. Et puis aussi, il aime vraiment la litt�rature le Monsieur, et tout n�a pas �t� facile pour lui, surtout pour r�ussir � se faire publier, si, si, je vous assure. En plus, il a un go�t certain pour LA FEMME, �a oui ! Alors quoi, on ne va pas lui en vouloir de leur rendre hommage � toutes, n�est-ce pas ?
Plus s�rieusement, quelques passages poignants sur les atrocit�s de la guerre d�Alg�rie, d�assez jolies descriptions de la France apr�s�guerre ainsi que l�irruption de v�ritables personnages � � divines m�res� - contribuent � �veiller notre vacillant et n�anmoins bienveillant int�r�t.
C�est au nom de cette m�me bienveillance que je ne divulguerai pas l�identit� de la myst�rieuse � ultime � ma�tresse � facile quand m�me, mais chut ! En revanche, on vous laissera m�diter le v�ritable propos de Zimmermann, qui voudrait nous faire croire qu��tre poss�d� par le d�mon de l��criture autorise � publier � peu pr�s tout ce qui passe par la t�te... On dira ce qu�on voudra, elle a quand m�me bon dos la litt�rature contemporaine. Ma�a Gabily
| | |