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Mon vieux
| | Mon vieux Thierry Jonquet Seuil policiers
| Prix éditeur 17.00 euros
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On ne pense jamais � lire l'essentiel. Toujours � chercher des lectures suppos�es int�ressantes sur les conseils avis�s de site ou magazines litt�raires. Alors que l'id�al se trouve en bas de chez soi : le kiosque...
Et quand sur de grands �lans de curiosit� on se prend � aller droit devant le bastion hausmannien, on passe, quand m�me, � c�t� de ce qui est l'essence m�me de la narration et du journalisme : le Nouveau d�tective (ou D�tective pour les plus de cinquante ans). Sorte de recueil de faits-divers qui s'inspire toujours des entrailles de la soci�t� et qui d�bute du genre " ce jour-l� tout paraissait paisible dans la petite ville de Bezu St Eloi jusqu'au moment o� les habitants se rendirent compte que leur avenir ne sera plus jamais le m�me apr�s... " .
Thierry Jonquet lui au moins est un grand lecteur du D�tective. Et il ne manque pas de le rappeler au d�but de son roman par un si " intrigant " " les ennuis - les vrais - commenc�rent le lundi 19 mai 2003 .
Mais attention Mon vieux n'est pas un roman policier. D'ailleurs il n'a de policier que le nom de l'�diteur et � la rigueur un d�nouement pas si impr�visible que �a .
Alain Colmont, devenue sc�nariste pour la t�l�vision sur le tard cherche de l'argent pour faire op�rer sa fille, d�figur� par un accident de scooter. Daniel Tessandier, R�miste erre dans le Belleville cher au coeur de Jonquet. Un vieil homme dans une jambre d'h�pital, des aides soignants et bient�t un mort .
Plut�t un roman social donc. Le livre, avant le chapitre premier, commence par une rapide description des personnages pour les situer dans un contexte... social. Ah ! le roman noir social ! " le portrait d'Alain Colmont est tout autre. Les ennuis lui tomb�rent sur le dos d�s son plus jeune �ge, mais tout au long de sa vie il sut faire preuve d'une v�ritable rage pour surmonter les difficult�s, les chagrins. La d�tresse qui marqua son enfance et son adolescence... "
Fahrenheit 03/2003
Et ici pas de serial killer (de quoi ?) de serial killer. Point de Norman Bates ou d'Hannibal Lecter pour brandir leur couteau ou leurs dents. Pourtant Mon vieux est roman armageddon avec un record de mort � la clef. Le coupable : la canicule, au statistique impressionnante : 15000 en un mois. Car l'intrique se d�roule lors d'un certain �t� 2003.
Du coup on retrouve les tristes h�ros estivaux , Cantat et Trintignant . Rebelote avec Patrick Peloux, Abenhaim, Mattei et les autres. D�montrant que la soci�t� est suffisamment noire, Thierry Jonquet inscrit son roman dans le temps. Des dates et... des chiffres . Des chiffres pour rappeler la r�alit�, des dates pour la souligner et des faits-divers qui orchestr�rent notre si ensoleill� �t� 2003. Autour de la trame principale, de nombreuses descriptions, on d�couvre le milieu hospitalier, que Jonquet conna�t bien pour y avoir travaill�, Belleville... Une plong�e dans les rebords de la soci�t� fran�aise.
Au final trop de descriptions qui obscurcissent cette histoire fran�aise qui baigne d�j� dans la moiteur de l'�t�. On ne serait trop conseiller de pr�f�rer parfois faire un tour chez son kiosquier.
Charles Patin O'coohoon
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