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Anti-Liban
| | Anti-Liban Magnan Jean Louis Verticales
| Prix éditeur 16.00 euros
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La vie est un labyrinthe. On y cherche souvent le chemin le plus long pour mieux y mourir. Attendre toujours un peu plus. Se perdre dans les m�andre pour repousser l'ultimatum fatal.
Anti-Liban ou la chronique d'une mort annonc�e.
D�construire la narration pour se r�inventer une histoire, selon un principe simple. Celui l� m�me qui illumina jadis les Mille et Une Nuits. Jean-Louis devient Jean, c'est la r�gle du jeu.
� Charihyar, curieuse de voir si le reste de l'histoire �tait tel que la Sultane le promettait, diff�ra encore l'ex�cution de la loi cruelle qu'il s'�tait faite �.
La construction narrative mute, se transforme, se d�p�ce. Elle devient � Ne se souvenant plus de rien, je peux enfin inventer les raisons de mon histoire, et diff�rer la loi cruelle que je me suis faite : me suicider � la fin du livre �.
C'est le postulat de Jean. Entre Orient et Occident, entre plaisir alcoolique et vapeur f�minine, il reconstruit un labyrinthe identitaire.
Il part � la recherche d'un trop jeune homme qu'on a voulu trop vite vieillir. Mais cette conqu�te de soi passe par la recherche d'une femme. Pas tr�s jolie la femme, mais quand m�me une clef de vo�te.
Vivre pour mod�rer son d�plaisir
Ma vrai vie au Liban comme pour m'ultimatomiser . Beyrouth apr�s quinze ann�es de guerre civil. Beyrouth en toile de fond. Beyrouth comme toile � pens�es.
� Je recommande � qui d�couvre une ville de chercher en priorit� ses pieds : l� o� elle tient au sol. Paris a un pied dans l'eau, la Seine ; l'autre dans les champs et les vergers du Vexin. New york a un pied dans l'Oc�an enfonc� jusqu'au genou, l'autre dans les for�t du New Jersey. Beyrouth est la seule ville qui, � la fa�on d'une gymnaste � la r�ception de son saut garde les pieds joints".
L'Anti-Liban, c'est cette st�le sur laquelle se grave notes, conseils, pens�es, aventures amoureuses, onirismes...en attendant quoi...
Un bouclier contre l'in�vitable.
L'architecture narrative est aussi complexe que le puzzle identitaire de Jean. Mais la fortification est belle.
Il nous reste encore une chose, gagner du temps.
Charles Patin O'Coohoon
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