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Pollen
| | Pollen Oscar Van den Boogard Sabine Wespieser
| Prix éditeur 24.00 euros
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Dur, dur d��chapper � sa condition de m�nag�re de moins de 50 ans. Surtout si c�est pour y revenir�
Julia Callebaut est seule, Julia Callebaut s�ennuie. Coinc�e entre un mari trop gentil et des enfants oublieux, la pauvresse se languit. Un travail morne dans un mus�e quelconque en Belgique ajoute � sa d�r�liction permanent�e. Alors elle r�ve d�ailleurs, de Soleil au z�nith, de danses tribales, de peaux tann�es et de sexe animal. La Nature rugit comme un torrent dans ce corps presque � court d�ovules. Pour parer � la crise de la cinquantaine, au lieu de s�acheter une d�capotable, Julia tente l�aventure ou plut�t les aventures. Les flamands �tant des gens m�thodiques, elle commence par se taper le vieux paysan du coin, qui a un bon go�t de terre. Finalement d�daign�e par le voisin grumeleux, elle dilapide encore un peu de sa folie en achetant � un prix �hont� une �uvre d�art contemporaine : un pot de pollen jaune. Les lecteurs les plus t�m�raires y verront certainement une all�gorie de la fertilit� vacillante de l�h�ro�ne.
Le gland qui manque � son d�cor
Pas encore d�cid�e � signer la convention-obs�ques de sa libido, Julia tente alors un voyage initiatique. S�il faut du sexe, trouvons le � sa source : au Br�sil. Elle y rencontre Marcello (sic !), �talon basan�, viril avec un grand vit, qui p�rira sous les balles d�un escadron de la mort. Avec lui meurt le D�sir. Elle peut enfin laisser ses aspirations fl�trir et s�en retourner p�nates au � Royaume de Julia �, sa fermette belge, pour caresser son mari au ventre mou et son nouveau labrador. Fin des tribulations.
Les platitudes du plat pays
A sa d�charge, le parti-pris d�Oscar Van den Boogard n��tait pas �vident. La m�nopause en milieu rural, on a fait plus palpitant. M�me en gorgeant d�aff�teries une narration tour � tour po�tique, prosa�que, virevoltante et crue, seul le lecteur n�a pas de bouff�es de chaleur. Surtout que le Quatri�me de couv� assassine tout suspense en r�v�lant la fin du livre. Cruelle surprise, ce privil�ge est d�habitude r�serv� � la gouape qui r�dige l�introduction. Ce roman a tout de la m�nag�re provinciale : un peu bas du cul et trop appr�t�. La po�sie du commun ne peut se parer que de simplicit�. Offrez des fleurs � une vache, elle vous fera une bouse Laurent Simon
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