03 Sep 2009 |
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Froid et métallique, visionnaire sans doute, en tout cas très créatif, le nouveau roman de Pavel Hak déroute et surprend… On se laisse happer par un monde violent, aux contours grinçants. Et, très vite, se perçoit une critique aiguë des dérives de notre société… Telle une peinture de guerre, le roman prend ses marques peu à peu et s’étend, obscur. De pages en pages, on pense à des dégradés de noir, de blanc, de gris… Les chapitres sont courts, paragraphiques pourrait-on dire, et jamais une éclaircie ne survient. À l’image de l’intrigue, ou plutôt des intrigues, le texte manque d’air et crée une impression d’étouffement. On respire mal, la lecture est laborieuse – comme si l’écrivain contrôlait point par point notre évolution dans la toile qu’il a tissée. L’univers, on ne peut plus masculin mêle évocations pornographiques et considérations politico-médiatico-futuristes. On se sent tour à tour perdu, intrigué et finalement attiré par cette humanité dénaturée… Warax n’est pas à placer entre toutes les mains. Dans ce dédale de violence futuriste, de préoccupations militaires, différents personnages se suivent qui, finalement, jamais ne se rejoignent : comme cet Ed Ted Warax, protagoniste souverain face à un empire d’armement, qui a donné son nom à l’ouvrage… Ou comme ce groupe de clandestins qui tente d’accéder à une terre promise, si tant est qu’elle existe. Quant à FD 21, cet humain ( ?), il semble perdu dans un monde au futur improbable. Mais si les intrigues cohabitent, les personnages ne se rencontrent pas, dans ce curieux livre à l’odeur de souffre. Warax
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