18 Avr 2011 |
|
En 2011, et depuis plusieurs années, on parle de « relapse », de relâche dans les nouvelles générations quant à l‘utilisation du préservatif… Pourtant le VIH est toujours là et, si la peur et l’ignorance l’emportent trop souvent, on peut encore et toujours parler d’amour. Et informer, surtout. Lire Sang damné d’Alexandre Bergamini, c’est faire face à tout cela à la fois…
La peur est irraisonnée, l’ignorance trop répandue, les clichés associés solidement arrimés. Vivre aujourd’hui avec le VIH n’est plus la même histoire qu’il y a vingt ans… Et si l’annonce d’une séropositivité reste un drame personnel, on est bien loin d’une époque où la révélation était synonyme d’infamie. Mais les systèmes actuels de prévention restent bien insuffisants, c’est une réalité… Partout le doute subsiste, on prend des risques, on se questionne, on nous répond à moitié. Evidemment : on est toujours dans le domaine de la honte… Condamné amour On avait beaucoup aimé Retourner l’infâme et Cargo Mélancolie… Alexandre Bergamini est un poète comme il en subsiste finalement très peu, avec un lyrisme qui côtoie la brutalité du réel et de réelles trouvailles stylistiques disséminées ici et là. On pense parfois à Cyril Collard, à ses Nuits fauves bien sûr mais surtout à son Condamné amour, qui avait marqué notre adolescence… On se rappelle son écriture amère et crue, et à l’époque qui allait avec. Mais le contexte et les narrations n’étaient pas les mêmes, aujourd’hui tout le monde s’en fout : à croire parfois que certaines luttes n’ont servi à rien… Dans les médias, la prévention est quasi inexistante, ou trop souvent incomplète ; dans le système médical français, de sérieuses inégalités se font sentir. Et pendant ce temps, sur internet, dans les forums de discussions, de nombreux jeunes et moins jeunes se posent encore et toujours les mêmes questions, dans une dénégation totale des modes de transmission… Sang damné
Articles les plus récents :
Articles les plus anciens :
|